Chine- Occident: appréhender la différence

Si la Chine est devenue proche par les échanges commerciaux ou techniques, qu’en est-il sur le plan de la mentalité ? Cette table ronde se propose d’éclairer la question en examinant, dans un premier temps certaines  expériences du passé :

Matteo Ricci (1), jésuite qui, au 16e siècle, sut se faire chinois tout en apportant les connaissances de l’occident puis le message chrétien, jouit toujours en Chine du même immense respect que celui qu’il a lui-même montré envers elle.

La mission jésuite (2) du milieu du 19e siècle débuta dans un esprit bien différent de celui du dialogue mais s’ouvrit progressivement  avec la création du collège Saint Ignace près de Shanghai.

De nos jours les Chinois (3) « pensent » et se documentent sur la culture occidentale qu’ils perçoivent à la fois comme une menace et un passage obligé. D’où l’attitude gouvernementale, comme celle des intellectuels, plus libres que l’on ne pourrait le penser a priori : « Mieux connaître l’occident pour se connaître soi-même ». Avec une recherche de valeurs universelles dans les différentes cultures étudiées, dont la pensée chrétienne. A l’inverse, les occidentaux « ne lisent pas les auteurs chinois » sur le sujet..
De nombreuses questions ont confirmé l’intérêt de l’assistance pour la pensée chinoise, en particulier la demande de livres d’auteurs chinois traduits en français.

Cette soirée qui a réuni 180 personnes s’est déroulée sous la présidence bienveillante et compétente de Frédéric WANG (4) qui a notamment indiqué avoir observé nombre de similitudes entre confucianisme et christianisme.

(1) Intervention de Chantal-Marie AGNÈS, sinologue
(2) Intervention de Bernadette TRUCHET, agrégée, docteur, vice-présidente du CREDIC Centre de recherche et d’échange sur la diffusion et l’inculturation du christianisme, chargée du Centre de documentation et d’archives  des Œuvres Pontificales Missionnaires.
(3) Intervention de Michel MASSON, s.j., historien des idées en Chine contemporaine, Directeur de l’Institut Ricci – Centre d’Etudes Chinoises à Paris.
(4) Agrégé, titulaire de deux doctorats, habilité à diriger des recherches, professeur des universités en langue et pensée chinoises à l’INALCO Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris.